La fécondité de l'idée, naissance de l'absurdie
Dans le champ fertile de l’esprit, une graine germe,
Une idée, fragile mais dense, qui sème ses thèmes,
Elle pousse, elle s’étire, parfois elle déforme,
Et donne naissance à l’absurdité qui s’illumine.
L’idée, fertile comme le sol nourricier,
Peut engendrer des mondes où le sens devient léger,
Où la logique fléchit, où le rêve déployé
Devient le théâtre d’un comique désarmé.
Car l’esprit, en sa gloire, aime trop se croire roi,
Et dans l’estime de soi, il construit sa loi,
Mais qui s’y fie trop, qui s’y perd en foi,
Se trouve souvent face à un faux moi, voilà.
"Moi je, je suis le centre, le tout, le tout-puissant,"
S’écrie l’égo, pensant être le seul, le omnipotent.
Trop d’estime devient orgueil, et dans ce chant,
Se cache le péché, le vide, le faux, le courant.
La révérence, douce et humble, se mue en courbette,
Une posture hypocrite, une danse discrète,
Respect qui se plie, qui se prête, qui s’arrête,
Pour mieux masquer la peur d’être sans reflet.
Bien sans être le porteur du vrai bien-être,
Charge trop lourde, comme une mule qu’on ne lâche,
Une pesanteur qui tremble, qui s’enfonce, qui s’arrête,
Une lourdeur d’espoir, qu’aucune force n’attache.
Fuir, dérober, troquer la face, le pas,
Ce n’est pas toujours l’avant qui mène au choix,
La marche arrière parfois peut être la voie,
Un détour nécessaire, un pas de soi.
Car dans la dérobade, il y a une sagesse,
Une fuite réfléchi, une certaine finesse,
L’art de recul, de voir en finesse,
Un moyen d’éviter la détresse.
L’excentricité, masque d’un manque d’identité,
Vêtir un costume sans authenticité,
Parader sans certitude, en vanité,
Cherchant à camoufler l’incertitude.
Le paraître, miroir flou, reflet déformé,
Une façade, parfois une illusion à déchirer,
Les mots, à prendre au pied de la lettre ou à contre-pied,
Sont des chaussures neuves à essayer, à piétiner.
Et dans cette marche, chaque pas, chaque détour,
Chaque faux-semblant, chaque sourire lourd,
Se révèlent autant de questions, de tours,
D’un jeu d’apparences qui fait fi du jour.
L’esprit, fertile, sème ses idées folles,
Faisant pousser des fleurs qui deviennent drôles,
Naissances de pensées aux contours de l’idole,
De l’absurde en fleur, qui doucement s’envole.
Et ainsi la vie, dans sa course, sa vitesse,
Balance entre la lucidité et la faiblesse,
Entre la vérité et sa fausse allégresse,
La recherche d’un sens, parfois, se confesse.
Car l’idée, riche de tout potentiel,
Peut devenir un théâtre, un carnaval,
De l’absurdité la plus cruelle,
Mais aussi la clé d’un rêve originel.
© Solitudeman
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