Le Finistère nord, terre sauvage et fière,
Où la mer danse avec le vent si frais, si beau,
Sous un ciel parfois chargé, souvent clair et léger,
S’étire la côte, mélange d’ombre et de lumière.
Les falaises abruptes, sentinelles de la mer,
Veillent sur les flots froids, murmures d’éternité,
Dans chaque cri d’oiseau, dans chaque recoin d’herbe,
Résonne un vieux conte, empreint de mystère.
Le phare s’élève, gardien de cette ère,
Jetant ses éclats de feu dans le gris du rideau,
Pour guider les marins sur l’onde à peine claire,
Sous la lune qui éclaire les vagues en crescendo.
Les ports s’animent, bateaux prêts à l’escale,
Marchands et pêcheurs aux mains rudes, pleines de savoir,
Leurs voix s’entrelacent dans une chaude atmosphère,
Tandis que le sel flotte, parfum vieux et sacré.
Les landes s’étendent, tapis d’herbe sauvage,
Où l’ajonc en fleurs répand son doux cadeau,
Et le vent raconte sur ce vieux rivage
Les récits de pirates, d’amours et de flambeaux.
Les sentiers battus par tant de pas légers,
S’enroulent près des hameaux, oxymores d’un temps passé,
Les maisons basses, aux toits de chaume épais,
Gardent le secret de ces âmes d’hier.
Le clapotis des eaux effleure le sable chaud,
Là où les enfants rient, libres comme l’éclair,
Sur la plage désertée, sous un ciel en fête,
Le temps suspend son vol, s’amuse et puis se tait.
Le Finistère nord, c’est un souffle, un cadeau,
Un appel sauvage au cœur de la nature,
Entre terre et océan, un monde à part entière,
Où la beauté s’écrit avec rage et douceur.
Les jours s’enchaînent, tissant des fils de lumière,
Sous la pluie ou le soleil, chaque instant est beau,
Et moi, perdu dans ces paysages, je rêve,
D’y revenir toujours, bercé par ce flambeau.
Les vaches paissent tranquilles dans la verte estive,
Au détour d’un chemin bordé d’un vieux muret,
Où le vent caresse l’odeur des fougères vives,
Le paysage s’étire, doux et authentique secret.
Les goélands planent haut dans l’air limpide et frais,
Leur cri aigu perce la brume qui se libère,
Comme un écho ancien des jours d’autrefois,
Dans ce bout du monde, entre ciel et mer.
Les pêcheurs jettent leurs filets dans le flot,
Espérant la richesse que l’océan déverse,
Mais parfois la mer joue avec ses idéaux,
Dérobant le fruit de la pêche et la promesse.
Sur la lande fleurie, l’ajonc éclate en jaune,
Comme un tapis d’or sous un ciel un peu incertain,
Portant la mémoire d’un temps où l’homme s’étonne
De la force brute de ce monde ancien.
Les maisons de granit aux volets colorés,
Semblent veiller sur ces terres d’antan,
Leurs pierres racontent mille histoires cachées,
D’amours et d’ouvrages, de vie au fil du temps.
Les sentiers côtiers serpentent sans repos,
Offrant aux marcheurs un voyage sincère,
Entre le souffle rude et le chant des oiseaux,
C’est là que se découvre une âme fière.
Les vagues viennent battre les rochers pas si costauds,
Murmurant les légendes de corsaires et flibustiers,
Leurs histoires bercées par un vent en tableau,
Peignant la mer d’argent sous de doux reflets.
Les couchers de soleil embrasent l’horizon,
D’un feu orangé qui fond dans le grand bleu,
Offrant aux yeux las une douce émotion,
Un spectacle éphémère, sublime et merveilleux.
Les villages nichés dans cette nature austère,
Gardent leurs traditions avec fierté et ardeur,
On y parle encore la langue de nos ancêtres,
Dans le chant des anciens, dans la chaleur des cœurs.
Les fêtes populaires éclairent la nuit claire,
Entre danses, musiques et chants de biniou,
Tous unis dans la joie, loin de toute frontière,
Célébrant ensemble ce pays si flou.
La lande s’étend à perte de vue, sauvage et fière,
Un tapis de vert et d’or sous un ciel en dentelle,
Le souffle du vent transporte l’odeur de la mer,
Dans ce morceau d’univers, chaud et rebelle.
Les courants marins dessinent sur l’eau pure
Des arabesques mouvantes et capricieuses,
Rappelant la puissance d’une nature dure,
Où l’homme est un invité, humble et studieux.
Les chapelles anciennes dressent leur silhouette,
Comme des gardiennes d’un temps oublié,
Leurs clochers effleurant l’azur en pirouette,
Invoquant la paix et la sérénité.
Les plages de sable fin, encore presque secrètes,
Offrent un refuge doux aux âmes en repos,
Le soleil y trempe ses doigts de lumière discrète,
Embrassant la terre dans un chaud halo.
Le Finistère nord, c’est un chant profond,
Un hymne sauvage aux accents de Bretagne,
Où la mer et la terre dansent à l’unisson,
Sous le regard lumineux d’une étoile compagne.
Les marais salants reflètent le ciel en miroir,
Tranquilles bassins où la lumière se pose,
Chaque grain de sel capture un éclat d’espoir,
Dans ce tableau vivant, éclat de chose.
Les rivières serpentent entre les collines douces,
Emportant avec elles des rêves d’hier,
Elles chantent la vie, la paix qui nous pousse
À aimer ces lieux, cette terre fière.
Les vents soufflent forts sur les monts de l’arrière,
Emportant les parfums de la fougère et du bois,
Ils sculptent les landes avec leur mystère,
Souffle de liberté, souffle de fois.
Les goémoniers ramassent l’or de la mer,
Tissant leurs filets dans la lumière d’aube,
Leur savoir ancestral fait vibrer l’univers,
Sous la caresse du jour qui sa robe dérobe.
Les histoires d'Iroise, les légendes bretonnes,
Dans chaque souffle, dans chaque murmure,
Font vibrer les pierres, font battre les pommes
Dans ce coin du monde, dur et pur.
Le ciel se voile parfois d’un manteau d’orage,
Les éclairs zèbrent l’azur avec rage et splendeur,
Mais le calme revient, apaisant le rivage,
Dans une nature qui s’exprime avec candeur.
Les sentiers mènent à des criques secrètes,
Où l’eau claire invite au plongeon des rêves,
Des instants suspendus, loin des âmes inquiètes,
Où la paix se trouve au creux d’une sève.
Le Finistère nord, c’est un souffle, un écho,
D’une époque ancienne où la mer est reine,
Où chaque pierre respire un passé haut,
Où l’on entend battre un cœur qui entraîne.
Les saisons passent et dansent leur ballet,
Peignant la nature de couleurs variées,
Le printemps fait fleurir les cieux et les prés,
L’automne dore l’herbe en robes poudrées.
Les marées grondent, rythmant le tempo,
D’une mer vivante, sauvage et fière,
Chaque vague raconte son vieux credo,
Portant les espoirs d’une terre entière.
© Solitudeman
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