Accéder au contenu principal

Poésie Sainte Thérèse de Lisieux - Ma joie




Ma joie

Il est des âmes sur la terre
Qui cherchent en vain le bonheur
Mais pour moi, c’est tout le contraire
La joie se trouve dans mon cœur
Cette joie n’est pas éphémère
Je la possède sans retour
Comme une rose printanière
Elle me sourit chaque jour.

Vraiment je suis trop heureuse,
Je fais toujours ma volonté…
Pourrais-je n’être pas joyeuse
et ne pas montrer ma gaieté ?…
Ma joie, c’est d’aimer la souffrance,
Je souris en versant des pleurs
J’accepte avec reconnaissance
Les épines mêlées aux fleurs.

Lorsque le Ciel bleu devient sombre
Et qu’il semble me délaisser,
Ma joie, c’est de rester dans l’ombre
De me cacher, de m’abaisser.
Ma joie, c’est la Volonté Sainte
De Jésus mon unique amour
Ainsi je vis sans nulle crainte
J’aime autant la nuit que le jour.

Ma joie, c’est de rester petite
Aussi quand je tombe en chemin
Je puis me relever bien vite
Et Jésus me prend par la main
Alors le comblant de caresses
Je Lui dis qu’Il est tout pour moi
Et je redouble de tendresses
Lorsqu’Il se dérobe à ma foi.

Si parfois je verse des larmes
Ma joie, c’est de les bien cacher
Oh ! que la souffrance a de charmes
Quand de fleurs on sait la voiler !
Je veux bien souffrir sans le dire
Pour que Jésus soit consolé
Ma joie, c’est de le voir sourire
Lorsque mon cœur est exilé…

Ma joie, c’est de lutter sans cesse
Afin d’enfanter des élus.
C’est le cœur brûlant de tendresse
De souvent redire à Jésus :
Pour toi, mon Divin petit Frère
Je suis heureuse de souffrir
Ma seule joie sur cette terre
C’est de pouvoir te réjouir.

Longtemps encor je veux bien vivre
Seigneur, si c’est là ton désir
Dans le Ciel je voudrais te suivre
Si cela te faisait plaisir.
L’amour, ce feu de la Patrie
Ne cesse de me consumer
Que me font la mort ou la vie ?
Jésus, ma joie, c’est de t’aimer !

 © Sainte Thérèse de Lisieux



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Il existe des moments dans la vie...

   Il existe des moments dans la vie où l’on ressent le besoin impérieux de faire le tri, de faire table rase de ce qui nous encombre l’esprit et le cœur. L’idée de fermer un cycle et d’avancer se présente souvent comme une douce promesse de renouveau. Imagine une grande porte, massive et imposante, qui s’ouvre sur un nouvel horizon alors que derrière elle se cachent des souvenirs, des luttes, des échecs, mais également des joies. Fermer cette porte est un acte de bravoure, un geste libérateur. Tout d’abord, il est primordial de prendre conscience de ce qui entrave notre progression. Qu'il s'agisse d’objets matériels, de rancunes oubliées ou de rêves inachevés, ce surplus devient un poids que nous traînons comme une ancre. On se laisse souvent emporter par la nostalgie, se persuadant que ces souvenirs sont notre bouée de sauvetage. Mais n’est-il pas temps de laisser le passé derrière nous, tel un bateau qui lève l’ancre pour naviguer vers des eaux plus claires ? Nous pouvons i...

Sur le chemin des pécores, les pas s'égrènent...

  Sur le chemin des pécores, les pas s'égrènent, En quête d’un monde, au milieu des peines. Sous le ciel d'azur, un péquin s’éveille, Son tablier usé, en quête d’un pareil. Bobo en terrasse, avec son café, Dissertant de l'art, de la culture à l'été. Les ploucs au loin, les yeux rivés au sol, Rient aux éclats, leur bulle est un rôle. Joyeux luron virevolte, esprit en souffrance, Cherchant à briser, les codes de l'errance. Il danse sur les toits, avec une mouette, Qui crie au vent, encore, encore la fête ! Le tocard dans son coin, rêve de grandeur, Sa tête bien pleine, mais une faible ardeur. Dans la ville grouillante, chacun cherche sa place, Un tableau coloré, un contraste qui s’entasse. Pécore dans le vent, le cœur sur la main, Il bravoure les juges, avec son foulard fin. La mouette vole haut, la liberté est la clé, Elle rit des préjugés, des regards enchaînés. Péquin au grand cœur, dans son champ de blé, Rêve d’un horizon, de terres à aimer. Les bobo-compatriotes,...