Le temps qui passe, c’est comme un fleuve silencieux, dont les secondes coulent sans relâche, emportant avec elles tout ce que nous sommes. Chaque instant est une perle précieuse, une seconde qui trépassent, emportée par le courant inévitable du destin. Le temps n’attend personne, il file comme une étoile filante dans la nuit de nos vies, laissant derrière lui des souvenirs, des regrets ou des espoirs.
La vie, quant à elle, peut être vue comme un tapis roulant. Elle avance, régulière, presque sécurisée, même si parfois elle se dérobe sous nos pas, nous poussant à changer de trottoir, à faire un pas de côté ou de l’autre. Ce tapis, en apparence stable, cache en son sein une certaine incertitude : chaque route que l’on traverse n’est pas issue du hasard, mais souvent le résultat d’un choix, d’un changement de direction volontaire ou involontaire.
Il faut alors comprendre que chaque personne que l’on croise n’est pas là par hasard. Derrière chaque visage, derrière chaque regard, il y a une histoire, une raison, un pourquoi. Nos chemins se croisent, se croisent encore, comme si la vie voulait nous enseigner que rien n’est dû au hasard, que chaque rencontre a sa place, sa signification, même si parfois cela ne se révèle qu’avec le recul.
Changer de trottoir n’est pas qu’un simple déplacement physique, c’est aussi une métaphore de nos choix. Aller de l’avant, prendre un autre chemin, explorer l’inconnu, c’est cela qui forge notre être. Et dans cette danse de mouvements, il ne faut pas croire que le côté pair est nécessairement plus fréquentable que le côté impair. La valeur d’un côté ou de l’autre ne réside pas dans sa position, mais dans ce qu’on y trouve, dans ce qu’on en fait.
L’amour, quant à lui, dépasse la simple frivolité du plaisir passager ou de la conquête charnelle. Il a une essence, une profondeur qui réside dans le cœur, dans la sincérité, dans la capacité à donner sans attendre en retour. L’amour vrai, celui qui nourrit l’âme, ne se mesure pas en quantité de gestes ou de mots, mais dans cette confiance, cette tendresse sincère, cette présence qui console et élève.
La grandeur d’âme, elle, n’a pas de mesure. Elle ne se voit pas dans des trophées ou des possessions, mais dans la capacité à écouter, à pardonner, à aider, à comprendre sans jugement. Elle se révèle dans ces petits gestes invisibles, dans cette attitude d’humilité et de générosité que l’on ne peut quantifier, mais qui forge la véritable noblesse d’un être.
Le respect, lui, n’est pas qu’un spectre d’illusion. C’est une valeur fondamentale, une reconnaissance sincère de l’autre, de ses différences, de sa dignité. Le respect ne se décrète pas, il se vit, il se cultive jour après jour, dans chaque parole, chaque geste, chaque regard. Il est la base d’une société saine, d’une humanité qui se veut digne de ce nom.
Quant à la croyance, elle appartient à chacun. Chacun a le droit d’avoir foi en ce qu’il veut, en ce qu’il aime, en ce qu’il espère. La croyance n’est pas une vérité universelle, mais une lumière intérieure, une conviction personnelle qui donne sens à nos actions, à notre quête de sens. Certains croient en Dieu, d’autres en l’amour, d’autres en la science ou en la nature. Peu importe le contenu, l’essentiel est cette confiance, cette foi en un quelque chose qui dépasse notre simple existence.
Tout cela, que je viens d’évoquer, n’est pas une analyse en soi. C’est un simple assemblage de pensées, une réflexion accessible à tous, une tentative de cogiter sans souffrance, sans jugement, avec douceur et lucidité. Parce que la vie est ce qu’on en fait, et que chaque mot, chaque idée, chaque regard, chaque seconde qui passe construit peu à peu notre propre vérité, celle que nous portons en nous.
Alors, prenons le temps, ce précieux allié, pour écouter ces murmures de la vie, pour comprendre que tout est connecté, que chaque pas, chaque rencontre, chaque croyance, chaque amour, contribue à façonner notre chemin. Et si l’on peut simplement, en ce moment précis, cogiter ainsi, c’est déjà beaucoup, car cela signifie que l’on pense, que l’on ressent, que l’on existe.
© Solitudeman
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