Le labyrinthe du cheminement
Dans le labyrinthe d'une vie cloisonnée,
Où l'ombre du doute danse en toute légèreté,
On tourne en rond, prisonniers d’un enchevêtrement,
Les murs s’élèvent, bâtis par un abattement.
La liberté, un mirage, un souffle attrapé,
Sous le contrôle des normes, des rêves étouffés,
Chaque pas un écho, un refrain récurrent,
Dans cette société, est-on vraiment vivant ?
On rêve de vastes cieux, d’horizons éclatants,
Mais les craintes s'infiltrent, sapant nos élans,
Le désir d’être, d’aimer, éclaté en fragments,
Un goût d’illimité, masqué par des serments.
Aimer, ce verbe, claque comme une rafale,
Mais qui voit en cet amant le visage idéal ?
Dans l’aveuglement tendre, l’illusion nous serre,
L’amour absolu se perd, s’égare dans l’éphémère.
Les heures s’étirent, un fragile fil tiré,
Le temps, ce grand maître, nous mène en traînant,
Il coule comme l’eau, parfois en gouttes lentes,
Parfois, comme une rivière, en furie torrent.
Nous croyons choisir, être maîtres de notre sort,
Mais l’horloge tic-tac, elle nous rattrape encore,
Les aiguilles dansent, nous voilent la réalité,
Et l’illusion d’un choix devient une vanité.
Derrière la façade, les sourires figés,
Se cachent des âmes si souvent abîmées,
Chaque visage, un masque, un rôle à jouer,
Dans ce drame quotidien, où tout doit rester.
Les saisons passent, mais quelque chose s’enlise,
Les feuilles tombent, ballottées par la brise,
Le rêve s’assombrit, devenant cauchemar,
Quand l’envie d’y croire se perd dans le brouillard.
On avance en silence, sur des chemins de lumière,
Suffoquant sous les poids d'un bonheur en péril,
Cherchant dans le bruit une douce prière,
L'espoir indique le nord, mais le sud fait du dile.
Parfois, la passion brûle et consume,
Mais souvent, la vapeur s’évapore, on fume,
La quête de l'absolu se heurte aux réalités,
Des éclats de promesses, des failles à aimer.
La société là, avec ses barrières dressées,
Réduit les cœurs à des modèles figés,
Dans ce monde agité, où la vie se rigole,
S'accepter dans l'inertie, quelle drôle de boussole !
Alors, on rêve, encore, malgré les entraves,
Chantant des hymnes pour lorsque tout s’achève,
Des cris étouffés, des murmures d'espoir,
Illuminent la nuit, redessinent le noir.
L’inévitable danse du quotidien afflige,
Nous rappelle que malgré tout, il y a le vertige,
De vivre dans l’instant, d’aimer sans condition,
De briser les chaînes de cette obsession.
Cloisonnés, nous partons vers des horizons flous,
Mais pour chaque cage, il y a des airs fous,
Chaque rêve éphémère, chaque soupçon de joie,
Peut faire exploser la structure, la foi.
C’est peut-être ça, être libre, sans réponse,
Se libérer des cages, transcender les convenances,
Briser le cycle, déchirer le quotidien,
Et dans le chaos, trouver enfin le chemin.
© Solitudeman
Commentaires
Enregistrer un commentaire