Dans le jardin secret où l’idée se terre,
Une graine germe, doucement, en mystère.
Dans l’obscurité douce de l’inspiration,
Elle cherche son heure, sa douce saison.
Un élan de rêves, un souffle de vie,
Se fraye un chemin dans un esprit en émoi.
Les forceps de l’urgence, bien qu’à portée,
Ne pourront rien faire si l’instant n’est pas là.
Les heures s’égrènent comme grains de sable,
Chaque minute pèse, devient insupportable.
L'impatience gronde comme un orage lointain,
Mais le temps, ce vieil ami, impose son chemin.
L’esprit s'égare, cherche des issues,
Dans les méandres confus de ses pensées mouillées.
Des solutions s'éclipsent, fugaces, insaisissables,
Comme une étoile filante, un vœu intouchable.
Le murmure du monde, un lointain écho,
Des voix s'élèvent pour dire ce qu'il faut.
Mais l’idée, encore frileuse, se fait discrète,
Dans le ventre de l’esprit, elle finit sa quête.
On attend le moment, la magie divine,
Quand tout sera aligné, quand la vie s’illumine.
La patience devient mère d’une étrange beauté,
Elle façonne l’idée, l’adoucie, la métamorphose en clé.
Les jours passent lentement comme un doux refrain,
Chaque note, chaque souffle, une promesse sans fin.
Jour d’encre et de rêves, où tout est possible,
Un festin de pensées, où l’esprit est invincible.
Mais parfois, l'angoisse vient cueillir la nuit,
Les doutes comme des ombres, instillent l’oubli.
Et la pression monte, l’esprit se crispe,
Tandis que les forceps du raisonnement piquent.
La danse des concepts, un ballet lent,
Où chaque pas compte, chaque silence est important.
Il faut écouter le souffle des idées en gestation,
Car même les plus brillantes nécessitent leur saison.
La lenteur devient amie, le temps un complice,
Chaque seconde fait mur, chaque minute, un délice.
Une idée en gestation, comme un fruit dans l'arbre,
Se prépare, s’épaissit, se pare d’un doux brin de fibre.
Et là, dans le cocon, la magie opère,
Un éclair de génie, un souffle d'air.
Le moment éternel, le frisson de la vie,
La lumière jaillit, l’idée se délie.
Nul forceps, nul tourbillon ne pourra concevoir,
Ce qui doit naître s’invente sans avoir miroir.
Un voyage intérieur, une quête de lumière,
Où l’âme et l’esprit se tissent de mystère.
Et enfin, l’idée explose, éclatante et pure,
Telle une étoile qui brille dans l’étendue obscure.
Accueillie dans l’univers, elle danse, elle s’élance,
Entraînant avec elle la magie de l'existence.
Alors, ami, attends le moment délicat,
Laisse le temps parler et suivre son pas.
Car chaque idée a son heure à éclore,
Et parfois, l’attente est un trésor en or.
Dans ce monde de frénésie et d’impatience,
Apprends la douceur, embrasse la transe.
Car la gestation d’une idée, c’est magique,
Un voyage en soi, une aventure unique.
Et quand l’idée naîtra, comme un cri de bonheur,
Sache qu’elle portera en elle les heures,
D'attente, de doute, de rêves et d'espoir,
Car la beauté d’un instant, c'est d’abord une histoire.
© Solitudeman
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